Zozo Zombie de Yasunari Nagatoshi

Fiche

• Titre : Zozo zombie
• Auteur : Yasunari NAGATOSHI
• Editeur : Vega Dupuis
• Date de publication française : 10 octobre 2019
• Type : Kodomo
• Genre : comédie / fantastique
• Nb de volumes parus : 6 (en cours de parution)

Résumé

Zozozo le zombie est un enfant zombie. Il n’est pas obsédé par dévorer le cerveau des humains, non, ce qui l’intéresse avant tout, c’est d’avoir une vie comme tous les autres enfants, d’aller à l’école et de jouer avec ses amis. Mais quand on est un zombie, cela pose néanmoins de sérieux problèmes, et on n’est jamais à l’abri de perdre une jambe lors d’un match de foot, ou d’égarer sa tête à l’occasion d’un jeu. Heureusement, il peut compter sur l’aide de ses camarades pour tenter de s’intégrer à la vie moderne !

Mon avis

Nous revoilà du côté des éditions Vega Dupuis pour parler d’un titre qui change assez radicalement de ce que j’avais pu lire chez l’éditeur et de ce que j’ai l’habitude de lire tout simplement. Zozo zombie est un gag manga démarré en 2012 au Japon par Yasunari NAGATOSHI dans les pages du Corocoro Comic et terminé en 11 volumes. Et si cela change de mes lectures habituelles c’est car ce manga est un Kodomo, comprenez donc un manga dont le public cible sont les jeunes enfants et ça se sent.

Mais revenons au postulat de départ du titre. Le jeune Isamu va un jour faire la rencontre d’un zombie qui a pris place dans un bac à sable du parc. Apeuré il va au fil des chapitres apprendre à connaître zozozo et pourquoi pas partager de bons moments avec lui. Car un zombie qui se nourri d’habits et de jus de tomate finalement y a pas grand chose à craindre. Les chapitres s’enchaînent en respectant semble t’il une certaine chronologie mais sans avoir de lien entre eux, chaque nouvel situation permettant de dédramatiser le côté zombie de notre petit monstre adoré et instaurer une relation entre nos deux protagonistes.

Bref vous l’aurez compris, c’est un titre sans trop de prise de tête et clairement à destination d’un jeune public, mais qui n’a pas pour autant rendu ma lecture déplaisante. Tout d’abord côté humour, on y retrouve un humour très pipi caca (et aussi cracra) qui a la fâcheuse tendance à plutôt bien marcher sur moi. Alors quand un zombie décide de te filer un coup de main pour sécher ton ticket de jeu en lâchant une caisse finissant par déclencher une tempête, je dois honteusement avouer que ça me fait rire. Et c’est le genre de petit gag qui marche bien sur les petits aussi enfin pour ceux que je connais.

Mais derrière ce côté rigolo tout léger je ne peux m’empêcher d’y voir quelque chose d’un peu plus profond auquel je suis particulièrement sensible : l’acceptation de l’autre et des différences. Car finalement c’est pour moi bien de ça qu’il s’agit dans ce titre et qui derrière son humour qui ne plaira pas à tous permet de faire passer un message important auprès du jeune public. Car avant d’avoir pu faire connaissance avec zozozo notre jeune écolier et pleins de préjugés sur les zombies le rendant ainsi craintif vis à vis de ce que va faire le petit monstre. Mais au fur et à mesure des chapitres il va se rendre compte qu’il n’a pas grand chose à craindre et que finalement un zombie c’est cool. Il m’aurait demandé je lui aurais dit car depuis que j’ai vu shaun of the dead et surtout la fin du film j’en suis convaincu moi aussi ! Isamu va ainsi se sentir plus à l’aise avec zozozo partageant avec lui quelques péripéties de son quotidien, ce dernier ne cherchant à chaque fois qu’à apporter son aide au jeune écolier.

Du côté du dessin on est sur quelque chose d’assez simple, mais un dessin sophistiqué, détaillé, etc ce n’est clairement pas ce qu’on demande à ce genre de titre! Et surtout le style du mangaka colle pour moi parfaitement avec le ton du titre. Et bien qu’en sens de lecture original il me paraît aisément abordable pour un jeune public débutant.

Alors oui zozo zombie ne sera pas un indispensable de ma mangatheque mais il ne fait aucun doute que je le conserverai malgré tout précieusement pour les premières lectures manga de mes enfants. Pas mal d’humour enfantin et un appel à apprendre à connaître l’autre en faisant abstraction des préjugés en font pour moi une très bonne lecture jeunesse !