Mon avis sur… Unicorn Overlord

Fiche

• Développeur : Vanillaware
• Editeur : Atlus
• Date de sortie : 8 mars 2024
• Plateforme : Disponible sur Switch, PS4/5 et Xbox

Alors que le petit monde du tactical RPG tourne souvent autour des mêmes noms ou de clones plus ou moins inspirés de ces grands noms, Vanillaware connu et reconnu dans le monde du jeux vidéo pour ses productions de qualité et son esthétique si reconnaissable tente l’expérience avec le très attendu Unicorn Overlord. Après avoir mis à disposition une démo nous permettant de jouer pendant 5h et qui a laissé entrevoir de belles perspectives pour l’aventure complète voyons voir ce que le studio nous a concocté !

Ce test a été effectué sur playstation 4 avec un code fourni par plaion que je remercie.

Une histoire classique

Alors que la reine de Cornia doit faire face à un de ses lieutenants, Galvius, sentant la fin proche et le combat perdu d’avance, elle missionne un de ces fervents chevaliers pour exfiltrer son fils, le prince Alain. Après plusieurs années passées à l’abri et à s’entrainer en vue de la reconquête de son trône et la libération de tous les royaumes, l’ennemi fini par découvrir son point de chute nous obligeant à sortir de l’ombre et nous lancer dans notre guerre contre Zenoira. L’aventure s’enchaine passant de libération de village en libération de village, qu’ils soient aux mains de Zenoira ou de groupes de brigand ayant profité de l’occasion pour asservir les pauvres villageois laissés pour compte. Chacune de ces libérations, qu’elles fassent partie de la quête principale ou des quêtes secondaires, sont l’occasion de rallier un bon nombre bras pour gonfler les rangs de notre armée de libération! Alors oui l’histoire ne propose rien de révolutionnaire, un prince orphelin, un lieutenant aux dents longues qui s’empare du pouvoir en écrasant tout le monde sur son passage, un vieux chevalier en guise de mentor de notre héros. Bref du classique mais l’important n’est pas là…

Du tactique sauce Gambit

Au niveau du gameplay, Unicorn Overlord se déroule en 2 phases.

D’une part l’exploration de la map qui nous permet de récolter des ressources nécessaires pour reconstruire les villages détruits par les batailles qui ont secouées le continent depuis des années, de nous fournir en armes et objets dans les villes, de participer à un mini jeu dans la veine d’un « Creuse Choco » de FF9 permettant de récupérer des ressources mais aussi des cartes au trésor, ou encore d’accéder à des points d’intérêts (quêtes de libération, secondaires et autres). Tout ça permettant la plupart du temps de gagner des médailles et des points de renommé, 2 éléments nécessaires dans la mécanique du jeu. Les médailles permettant de recruter de nouveaux personnages dans les forts ou de promouvoir nos unités dans une classe supérieure et la réputation pour débloquer des éléments de gameplay comme la possibilité d’agrandir la taille de nos escouades jusqu’à 5 membres.

D’autre part les batailles dont les objectifs seront globalement similaires (les conditions de victoire étant souvent liées à la capture d’une base ennemi ou la défaite d’un commandant ennemi et les conditions de défaite à la prise de notre base ou la fin du temps imparti) mettent à l’épreuve notre préparation faite en amont. Pas de déplacement case par case, on envoie nos unités sur des points précis mais une fois que l’on tombe sur un groupe ennemi nous n’avons plus la main et tout se passe en automatique côté combat. On retrouve ici, à l’image des gambits de Final Fantasy XII, des confrontations qui se baseront uniquement sur les capacités actives et passives que l’on aura activé pour nos personnages selon l’ordre choisi, les conditions d’exécution que l’on définit si on le souhaite et le nombre de point d’action que nous possédons. Cela laisse la place à une multitude de possibilités différentes pour venir à bout de nos adversaires.

La prise en main du système de jeu d’Unicorn est rapide et facile mais pour optimiser au mieux vos unités en associant les différentes classes que vous propose le jeu et ajuster au mieux les actions de chacun de vos membres il y a de quoi y passer un bon moment. Mais le jeu n’est pas avare en coup de pouce pour faciliter la vie des joueurs, permettant à chacun de s’investir comme il le souhaite dans l’aventure. Un menu « conseil » pour connaitre au mieux les faiblesses et forces de chacune des classes ou encore une affectation automatique de l’équipement et des capacités. De la même manière Unicorn Overlord offre le choix entre plusieurs niveaux de difficultés dont un mode histoire permettant de se concentrer sur le récit.

De mon côté, j’ai un petit regret quant à l’issue des combats qui nous ait donné avant de le disputer, que ce soit les esquives ou les coups critiques tout est déjà pris en compte dans le résultat qu’on nous donne en amont, ce qui enlève un peu de piment et une partie de l’intérêt de regarder l’affrontement en temps réel. Mais à côté du reste ce n’est pas grand-chose.

Doux pour les yeux et les oreilles

Comme à son habitude Vanillaware nous propose un style graphique aux petits oignons que ce soit dans le style HD-2D lorsque l’on se balade sur la map et lors de nos placements sur le champ de bataille ou encore lors des combats avec le rendu ultra reconnaissable du studio. On pourra regretter cependant (comme bien souvent) une différence de traitement entre les personnages masculins et féminins, ces dernières étant bien souvent nettement moins bien vêtues pour participer à des combats.

Du côté de la bande son on retrouve Basicscape, et plus particulièrement Mitsuhiro Kaneda, qui nous livre ici une bande son variée et totalement en adéquation avec le monde quel dépeint. Epique d’un côté, plus léger de l’autre, la musique évolue au gré de notre voyage, des territoires que nous traversons et des peuples que l’on croise convoquant tout un imaginaire si l’on se laisse à fermer nos yeux pour profiter de l’expérience musicale.

En conclusion, Univorn Overlord est la grosse surprise de ce début d’année au milieu des sorties AAA qui étaient plus qu’attendues. Un vent frais sur le petit monde du Tactical RPG qui fera plaisir aux amateurs du genre et qui saura séduire les autres. Si le jeu ne brille pas par son scénario, il a bien d’autres atouts pour nous accrocher pendant un bon nombres d’heures au côté d’Alain et l’armée libératrice!