Terrarium de Yuna HIRASAWA

Fiche

  • Titre : Terrarium
  • Auteur : Yuna Hirasawa
  • Editeur : Glenat
  • Date de publication française : 02 juin 2021
  • Type : Seinen
  • Genre : Science Fiction, Tranche de vie
  • Nb de volumes parus : 4

Résumé


Chico, la technologue d’investigation et son petit frère Pino arpentent des colonies délabrées où des robots poursuivent leurs tâches comme si de rien n’était. Les deux explorateurs tentent de les accompagner dans leurs derniers souhaits, mais à quoi bon quand la fin approche d’heure en heure ? “Combien de centaines d’années faudra-t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ?” C’est la question soulevée par ce récit d’aventure SF crépusculaire.

Mon avis

Voila un titre sur lequel j’avais tout d’abord flashé sur les somptueuses couvertures dont se dégageaient une certaine nostalgie. Dans un flot constant de sorties qui ne semble pas prêt de se tarir, je n’avais finalement pas sauté le pas de l’achat à la sortie, mais comme bien souvent les médiathèques viennent à mon secours (et à celui de mon porte monnaie) pour combler mes envies!

Terrarium, titre en 4 tomes seulement, sorti chez nous via les éditions Glénat entre juin 2021 et février 2022, est un manga de Yuna Hirasawa prépublié dans le comic meteor à partir de 2019. Si le manga n’a pas fait parler de suite de lui, c’est justement les couvertures qui ont suscitées un intérêt chez les libraires japonais qui ont mis la série en avant ensuite et on les comprend!

Mais Terrarium de quoi ça parle? On suit Chico et son frère Pino dans leur voyage au sein des différentes colonies de l’arcologie pour découvrir pourquoi l’énergie vient à manquer progressivement et trouver une solution. Ce voyage est l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des robots et des hommes peuplant les différentes colonies, que celles ci soient à l’état de ruine ou encore en fonction. Mais au delà de cette quête pour la survie de l’arcologie, ce sont de nombreuses questions sur l’existence et l’humanité auxquelles vont se confronter notre duo, sans compter l’espoir de retrouver leur mère disparu.

Si tout d’abord, on aborde le récit comme une quête pour sauver leur monde, mais à la lecture j’y trouve plutôt un prétexte pour une quête bien plus profonde, un besoin de réponse à des questions existentielles. On y croise bon nombre de robots qui malgré l’extinction de leur colonie continuent d’œuvrer comme si le temps ne s’était pas arrêter. Mais n’allez pas croire qu’on parle de machines programmer à répéter en boucle des tâches abrutissantes sans tenir compte du reste, ici les robots sont bien plus humains que certains humains. Comment ne pas être touché par cette rencontre avec ce robot médical qui continue à prendre soin de ses patients? Ou ce robot facteur qui n’abandonne pas son courrier malgré les années qui passent dans l’attente d’un sourire de la personne qui recevra les lettres qu’ils distribuent? Si les désactiver s’avère nécessaire pour le futur de l’arcologie on ne peut s’empêcher d’éprouver de la compassion comme Chico lorsqu’elle doit les mettre face à la réalité.

La première rencontre avec une colonie peuplée d’humain, nous permet d’aborder la question de la mort et de son caractère inattendu. On se retrouve dans une zone où le niveau d’eau monte inexorablement et où ils savent du coup précisément quand ils mourront, un peuple résigné qui ne fait plus rien d’autre qu’attendre sans rien faire. On y rencontre 2 jeunes personnes qui elles se battent contre ça veulent d’un avenir, de rêve, et ne veulent pas se résigner. Ce passage m’a fait personnellement beaucoup me questionner sur l’incertitude de la vie, comment j’appréhenderai mon quotidien si je savais précisément quand tout se finirait, vivrai-je pleinement chaque moment? Est ce que le poids de cette information serait trop lourd à porter et finalement réduirait à néant le reste de ma vie comme ce peuple attentiste?

La multitude de paysages désolés et abandonnés que l’on traverse ajoute une forte dose de nostalgie et de mélancolie à cette aventure et je trouve nous plonge dans un état idéal pour appréhender les différents questionnements que l’on trouvera sur la route de Chico et Pino. Le dessin est un vrai régal, les couvertures et leurs couleurs sont déjà sublimes mais l’intérieur n’apporte pas de « mauvaises » surprises! Quelle bonne idée d’avoir quelques pages couleurs en début de tomes aussi pour prolonger l’effet whaou des jaquettes! Bref que ce soit côté narration ou côté visuel Terrarium m’aura vraiment conquis personnellement.

Quand on se retrouve face à des séries si courtes j’ai souvent la crainte d’un titre interrompu prématurément faute de public lors de sa prépublication. Ici bien que je n’ai pas cette information, je ne ressens pas ce sentiment d’un récit avorté en refermant le quatrième volume, si la fin s’ouvre vers un possible retour dans cet univers si particulier (et d’ailleurs la mangaka dit elle même que « le voyage s’achève ici pour l’instant ») le récit est bien arrivé au terme. Les questions ont trouvé des réponses et la mangaka a refermé les portes qu’elle avait ouvert au fil du récit. Est ce que j’en aurais repris pour quelques tomes supplémentaires? Oui, tant l’univers si particulier m’a plu, les rencontres m’ont touché et les questionnements m’ont parlé. Si je ressens un manque après cette fin ce n’est pas dû à de la frustration mais plutôt à une ambiance si particulière que le titre a su me proposer et qui m’a conquise.

ID : Invaded de Otaro MAIJO et Yuki KODAMA

Fiche

  • Titre : ID Invaded
  • Auteur : Otaro MAIJO et Yuki KODAMA
  • Editeur : Vega Dupuis
  • Date de publication française : 5 novembre 2021
  • Type : Seinen
  • Genre : Science Fiction / Suspense
  • Nb de volumes parus : 1 (en cours de parution)

Résumé

Dans un monde futuriste, les enquêteurs ont le pouvoir de puiser dans l’inconscient d’un tueur et de voir des parties fragmentées de leur psyché. C’est ce qu’on appelle un « puit d’identité », un plan mental qui peut être investigué numériquement pour recueillir des indices concernant les victimes, les scènes de crime ou les motifs d’un tueur. On suit les enquêtes de Narihisago, un détective renommé maintenant en prison, chargé de plonger dans les puits d’identité de divers tueurs en série. Deux ans avant les événements actuels, la fille de Narihisago, Muku, a été brutalement assassinée par un tueur en série, conduisant la femme de Narihisago à se suicider. Ces morts l’ont incité à traquer et à assassiner le tueur, ce qui lui a valu sa peine de prison. Il est toujours déprimé et hanté par la mort de sa femme et de sa fille, mais utilise également cela comme une motivation pour prendre son travail au sérieux et aider à arrêter les tueurs en série. Cependant, à la suite de la mort de sa famille, il en veut à tous les tueurs en série, ce qui se manifeste parfois par une envie incontrôlable de tuer.

Mon avis

Je ne suis jamais un contre un bon titre de SF et de ce côté là on peut le dire cette année 2021 nous aura bien gâtée entre des rééditions qu’on attendait plus comme Eden ou l’arrivée (enfin) de Destination Terra pour ne citer qu’eux. Alors quand je vois que Vega va nous proposer id invaded, encensé par les « animevores », ma curiosité est piquée et j’attendais donc avec impatience de pouvoir lire ce titre.

Après le succès de l’anime, voila que ID : Invaded pointe donc le bout de son nez en manga du côté de chez Vega-Dupuis, l’occasion pour moi de découvrir un univers que je ne connais pas n’ayant pas vu l’anime mais en ayant entendu beaucoup de bien. Mais la grosse question est : Id : Invaded #BRAKE-BROKEN est il facilement appréhendable si on n’a pas vu la série dont le manga se déroule dans la continuité? C’est ce que je vais vous dire aujourd’hui dans mon retour. Et avant toute chose merci aux éditions Vega pour l’envoi de ce manga.

ID : Invaded série de hard SF, en 3 volumes, prépubliée à partir de 2019 au Japon est l’oeuvre de 2 personnes, Otaro Maijo au scénario, poste qu’il occupait déjà sur l’anime, gage donc d’une maitrise de l’univers et de son fonctionnement. Et de Yuki Kodama au dessin connu internationalement dès son premier titre Blood Lad ou encore Demon Tune plus récemment. Un duo expérimenté donc tant au scénario qu’au dessin qui peut présager d’un bon moment de lecture.

On suivra au fil des pages, une enquête policière dans laquelle réalité et fiction se mêlent habilement pour traquer la personne derrière une vague d’accidents mortels. Dans ID invaded, la science est arrivée à créer un procédé permettant de pénétrer dans l’esprit des tueurs et de traquer des indices essentiels sur leur identité, leur motivation ou encore leur cible. Pour cela il suffit de plonger dans ce qu’on appelle « le puit », se retrouvant alors projeter d’un univers fictif mais qui semble pourtant bien réel. Et c’est ce que fait Narihisago, perdant à chaque fois qu’il plonge la notion de qui il est vraiment. Tandis qu’il se débat de son côté pour traquer le moindre indice, le reste de l’unité tente elle de stopper le meurtrier qui ne semble pas prêt à s’arrêter.

On est donc ici dans un titre policier ultra rythmé. Si de prime abord il m’a fallu le temps d’assimiler le fonctionnement du puit et de l’univers, la lecture est plaisante et on ne decroche pas de ce premier tome. Bien qu’étant une introduction à l’univers et à cette enquête, le rythme monte très rapidement en intensité. Après les quelques pages où on est tout aussi perdu que notre enquêteur du virtuel, le passage constant de la réalité à la fiction cadence à merveille le récit le rendant ultra dynamique, et permet une immersion assez forte du lecteur dans l’enquête.

Bien que n’ayant pas vu l’anime initial je ne me suis pas senti pour autant complètement à la ramasse, le démarrage a été certainement un peu plus poussif de mon côté que de celui des personnes connaissant le matériau d’origine mais cela n’empêche en rien de passer un bon moment. Peut être que je rate certaines choses comme des références ou des clins d’œil à l’anime mais encore une fois rien qui puisse nuire à la lecture je pense.

De mon côté je suis en tout cas assez rapidement rentré dans l’univers et dans l’enquête qui nous est proposée ici et qui nous tiendra en haleine sur 3 volumes. Un titre au format court donc ce qui peut être un bon point pour se lancer dedans et qui laisse malgré tout le temps de mener à bien une enquête sans faire baisser le rythme (en tout cas je l’espère). Le côté SF quant à lui ne m’a du tout dérangé étant pour le coup plutôt fan du genre mais je pense malgré tout qu’il peut en rebuter certains qui préféreront un côté plus réaliste à l’enquête policière ce que je peux comprendre.

Sans être une révélation pour moi, la lecture de ce premier tome a été un plaisir et j’ai hâte de poursuivre l’enquête et d’en avoir le fin mot ! Le titre a l’avantage de faire office de porte d’entrée à l’univers d’ID invaded pour les non initiés comme moi mais d’être en même temps une belle extension de l’univers déjà en place et connu de certains. Fan de l’anime ou de SF vous devriez y trouver votre compte tout en ne faisant pas souffrir votre porte monnaie outre mesure avec seulement 3 tomes !

Edens Zero T.1 et 2 de Hiro Mashima

Fiche

  • Titre : Edens Zero
  • Auteur : Hiro Mashima
  • Editeur : Pika
  • Date de publication française : 10 octobre 2018
  • Type : Shonen
  • Genre : Aventure / Space Fantasy
  • Nb de volumes parus : 14 (En cours de parution)

Résumé

Shiki, jeune garçon un brin sauvage, a toujours vécu entouré de robots sur l’île de Granbell. Son rêve ? Partir à la découverte de contrées éloignées pour se faire des amis ! Il n’avait jamais vu d’humains jusqu’à sa rencontre avec Rebecca, une “B-Cubeuse” accompagnée de Happy, son chat bleu, venue sur son île afin de faire grimper le nombre de vues sur sa chaîne de vidéos.
Fuyant les robots de Granbell devenus menaçants à bord du vaisseau de la jeune fille, Shiki va découvrir un monde d’aventures au-delà des nuages ! Tantôt traqués par des corsaires de l’espace, tantôt sur les traces d’une entité cosmique, leur voyage ne fait que commencer…

Mon avis

Mashima est un mangaka que j’ai découvert avec Fairy Tail, un titre que j’ai adoré et qui est assez fort pour moi, puisqu’il me renvoie à l’attente et l’après naissance de notre fils. Si j’avais découvert Fairy Tail il y a plus de 10 ans ayant même eu l’immense plaisir de le rencontrer lors de la séance de dédicace de la Japan Expo de 2010, j’avais stoppé ma lecture l’année suivante lors de ma rentrée dans la vie active. Mais quelques années plus tard, ma femme m’a offert les premiers volumes peu de temps avant d’apprendre que nous allions être parents (oui j’avais offert mes volumes précédents à ma petite sœur) et ma lecture a ensuite ponctué ces mois d’attentes et les nombreux réveils nocturnes après que notre petit bonhomme soit arrivé dans nos vies. Bref certainement une des séries que j’ai lu qui restera dans mon cœur par cet attachement à une période bien précise de ma vie. Mais pourquoi je vous parle de ça? Parce qu’une fois fini Fairy Tail, et que j’ai vu qu’il y avait une nouvelle série de Mashima en cours, je me suis dit non je ne repartirai pas dans un titre fleuve de l’auteur malgré tout le plaisir que j’ai eu à lire FT.

Sauf que tout ça c’était sans compter sur le copain l’Apprenti Otaku qui passe son temps à nous abreuver chaque jour d’une image issue d’un titre de Mashima (même si pour être plus juste il aurait fallu dire d’une image d’Erza) et régulièrement d’un article nous chantant les louanges du mangaka. Comme diraient les anglais : A Mashima a day keeps the doctor away! Bref avec ça j’ai fini par craquer et me lancer dans l’aventure Edens Zero vu que les 6 premiers volumes sont présents dans ma médiathèque. Seul bémol bah c’est que comme je viens de le dire il n’y a que les 6 premiers et que ce qui devait arriver arriva : j’ai adoré! Aujourd’hui je vous propose de revenir sur les 2 premiers volumes de la saga qui contiennent les 2 premiers arcs de l’histoire. Allez après tout ce blabla qui je l’espère ne vous a pas découragé de poursuivre la lecture on y va!

Après avoir fini Fairy Tail en juillet 2017, c’est après un peu moins d’un an de pause que Hiro Mashima nous est revenu avec un nouveau Shonen : Edens Zero. Tout comme son prédécesseur c’est dans les pages du Weekly Shonen Magazine de Kodansha que Mashima sévit depuis le 27 juin 2018. Comme pour Fairy Tail c’est Pika qui se charge chez nous de la publication et qui non content de nous gratifier des volumes reliés, permet aussi aux lecteurs les plus impatients de lire en simultrad, un indispensable aujourd’hui quand on voit à quel point la consommation de manga évolue et la demande autour de cette accessibilité en quasi simultanée avec la prépublication japonaise.

Après la pure fantasy Mashima a choisi ce coup ci de partir dans un autre registre, la SF mais alors là je vous arrête de suite. Le mangaka avait envie de faire un titre de science fiction mais n’étant pas un crack dans le domaine et ne voulant pas se prendre la tête pour coller totalement à un esprit SF il a choisi, en petit margoulin qu’il est, de donner la signification de Space Fantasy qui lui permettra de s’affranchir des règles de la science fiction. Et je trouve ça très bien, il fait tout simplement ce qu’il a envie de faire et ne s’impose pas de contrainte de ce côté. Les mangakas ont bien assez de contraintes pour ne pas s’en rajouter d’autres. Ceci étant dit passons au retour sur les 2 premiers tomes.

Le premier volume d’Edens Zero couvre le premier arc de la série, un arc d’introduction permettant de faire connaissance avec Rebecca une jeune B-cubeuse (un équivalent futuriste de youtubeuse) qui se rend sur la planète Granbell pour justement faire une de ses fameuses (enfin pas tant que ça) vidéos sur cet immense parc d’attractions sensé être à l’abandon. En compagnie de son chat Happy, elle va découvrir que les robots sont toujours en état de marche et rompt à accueillir les humains qui se présentent, et beaucoup plus inattendu ils vont faire la rencontre d’un humain : Shiki. Drôle de rencontre puisqu’il a été élevé sur cette planète par les robots et qu’il n’a de fait jamais rencontré d’humains. Après un repas de fête pour la venue des premiers visiteurs depuis 100 ans, les robots vont changer du tout au tout et vouloir attaquer les humains! Il devient indispensable de quitter au plus vite cette planète inhospitalière pour Shiki, Rebecca et Happy.

Ce premier arc reste une intro plutôt classique, permettant essentiellement de faire connaissance avec les protagonistes et de mettre un pied dans l’univers choisi par le mangaka. Dès le début, on retrouve tout ce qui fait que j’aime Mashima. Tout d’abord ce côté pouvoir de l’amitié qu’on rencontre dans les nekketsu mais qui est exacerbé chez ce mangaka, étant d’ailleurs souvent raillé et critiqué pour cela. De mon côté, ça marche du tonnerre et d’ailleurs dès les premiers pages il a réussi à m’arracher une petite larme, lors de la discussion de Shiki avec son grand père et Michael et sans parler de la fin du premier chapitre avec le départ de Shiki de Granbell. Côté dessin quand on aime le travail de Mashima clairement c’est du petit lait pour nous, et il ne pourra pas renier cette œuvre. Si son travail sur Fairy Tail en terme de dessins était dingue, ce n’est pas son année de « pause » qui a entamé son talent. Et une fois n’est pas coutume, Mashima sait faire plaisir à ses fans, reprenant le design de persos de FT pour Edens Zero et c’est avec plaisir qu’on revoit des têtes connus même si ce sont des personnages différents. La fin de ce premier arc nous permettant de faire rapidement connaissance avec un personnage dont la réutilisation est à peine déguisée, j’ai nommé Erza devenu Erzy, bref encore une fois Mashima maitrise son fan-service à la perfection.

Ils ne vous disent rien?

Le tome 2 lance lui plus franchement notre aventure spatiale, nous arrivons enfin sur la planète de Rebecca, histoire de faire la découverte de la guilde des aventuriers : La bougie du météore. Notre fine équipe a décidé de partir à la recherche de Mother, une femme immense entourée de mystère qui se trouverait au delà de cosmos Sakura mais personne ne sait où précisément. Mais pour pouvoir sortir de cosmos Sakura il va leur falloir un vaisseau digne de ce nom et Rebecca ne voit qu’une personne pour ça : Le professeur Wise. Les aventuriers partent à sa rencontre sur la planète Norma, seul hic il ne sont pas au courant que cette planète est interdite depuis que le croque-mitemps a attaqué celle ci et lui a retiré 50 ans d’existence. Ce qui va considérablement changer les plans de notre équipe et compliquer les choses.

Des combats toujours aussi dynamiques

Mashima commence à nous faire voyager et je ne sais pas mais dans la conception du récit j’y vois un petit quelque chose de One piece dans cette quête de quelque chose que personne n’a jamais vu et où personne ne sait où on peut le retrouver, les planètes remplaçant les îles, l’Edens Zero remplaçant le Vogue Merry. J’y vois en tout cas pour ma part certains points communs. Cet arc est l’occasion pour notre équipe de se frotter à des nouveaux méchants et de faire la connaissance du jeune Wise un manipulateur Ether Gear lui aussi. J’adore d’ailleurs ce concept de pouvoir que chacun semble pouvoir utiliser mais qui est différent chez chacun. Là ou Shiki manipule la gravité, Wise lui peut remodeler les machines comme il le veut à la volée. C’est aussi l’occasion de comprendre dans ce volume à quoi correspond le titre du manga Edens Zero. On peut dire qu’après ce tome, l’aventure peut réellement commencer, un équipage qui commence à prendre forme, un vaisseau digne de ce nom et un objectif, on est fin prêt pour vivre de fabuleuse aventure.

Ce qui m’a aussi beaucoup frappé c’est cette proximité que Mashima a su créer avec ses fans et son oeuvre, car malgré le temps écoulé depuis que j’ai fini Fairy Tail je n’ai pu m’empêcher de sourire à la vue de visage familier lorsque Shiki et Rebecca débarque à la bougie du météore. Bien plus qu’à la guilde Fairy Tail j’ai ce sentiment que c’est avec ses fans que Mashima a réussi à former une famille, c’est ce sentiment que j’ai ressenti quand j’ai vu ses visages, un sentiment de joie de retrouver des personnes que j’apprécie et que rien n’a changé malgré le temps. Une vraie force qui je dois bien l’avouer me donne plus qu’envie de poursuivre cette aventure.

Bref c’est clairement du tout bon pour moi, et c’était bien pour ça que je ne voulais pas mettre les yeux sur la nouvelle aventure signée Mashima : la crainte de devenir addict. Mais avec le forcing constant de l’ami apprenti Otaku j’ai bien fini par craquer, et il aurait été dommage de passer à côté! J’y retrouve le talent graphique de l’auteur, des personnages attachants et fort qu’il soit féminin ou masculin, car oui même si Mashima aime bien nous montrer ses héroïnes dans des positions subjectives et assez peu vêtues il n’en fait pas pour autant des cruches sans défense. Tout ce qui faisait le sel de Fairy Tail je le retrouve ici, la guilde en moins car pour le moment la bonne ambiance et le côté famille de Fairy Tail ne semble pas être de rigueur à la bougie du météore, mais il y a fort à parier que le pouvoir de l’amitié et la volonté de fer de Shiki pour se faire une multitude d’amis pourra venir à bout des plus réfractaires. J’adore tous les petits clins d’oeil que Mashima nous a glissé au fil des tomes, personnages de FT faisant une apparition ou clin d’oeil à d’autres mangas. Une série que je vous invite très très fortement à découvrir!

Wombs de Yumiko Shirai

C’est dans le cadre de la volonté éditoriale d’Akata de remettre sur le devant de la scène de la science fiction féminine que Wombs arrive donc par chez nous, elle rejoint donc entre autres le siège des exilées ou nos temps contraires. Et pour une première du côté de ces œuvres c’est une bonne claque que m’a mise le titre avec ce premier volume.

Fiche

  • Titre : Wombs
  • Autrice : Yumiko Shirai
  • Editeur : Akata
  • Date de publication française : 11 mars 2021
  • Type : Seinen
  • Genre : SF / Guerre
  • Nb de volumes parus : 1 (En cours de parution)

Résumé

Quelque part, dans l’univers… Les first se sont installés sur la planète Jasperia et l’ont terraformée. Ils ont cru pouvoir y vivre en paix. Mais à l’arrivée des second, une terrible guerre est enclenchée.

Vingt ans plus tard, et tandis que le conflit n’a pas faibli, Mana Oga est choisie pour intégrer une section spéciale de l’armée : « les Forces spéciales de transfert ». Cette unité d’élite est composée exclusivement de femmes, dont les utérus servent d’incubateurs à des fœtus parasites. Ces dernières développent alors une capacité unique, la téléportation, conférant à leur armée un avantage stratégique notable. Arrachée à son quotidien, Oga va devoir s’entraîner, se former puis prendre part à une guerre dont elle ignore les véritables enjeux et implications…

Mon avis

Prépublié en 2010 dans les pages du Ikki Comics, Wombs est la deuxième série de la mangaka Yumiko Shirai. Après son œuvre auto-produite Tenkensai qui lui avait permis de décrocher un prix d’encouragement lors du Japan Arts Media Festival, c’est avec Wombs qu’elle va accéder au titre suprême avec le grand prix Nihon SF. Un prix japonais récompensant les meilleures œuvres de SF, et par œuvre on entend bien sûr pas que du manga. D’ailleurs peu de mangas ont reçu cette distinction, on y trouve seulement Domu de Katsuhiro Otomo et Barbara Ikai de Moto Hagio, preuve du talent de la mangaka.

C’est dans le cadre de la volonté éditoriale d’Akata de remettre sur le devant de la scène de la science fiction féminine que Wombs arrive donc par chez nous, elle rejoint donc entre autres le siège des exilées ou nos temps contraires. Et pour une première du côté de ces œuvres c’est une bonne claque que m’a mise le titre avec ce premier volume.

Dans Wombs nous allons suivre l’incorporation de jeunes recrues au sein d’une unité spéciale. Cette unité est constituée uniquement de femme auxquelles on va implanter un fœtus parasitaire qui, à terme, va leur permettre de développer la capacité de se téléporter. Une unité d’élite qui pourrait permettre de prendre un avantage stratégique conséquent dans la guerre qui fait rage depuis des années contre les Second.

Et si le pitch de départ est clair on se rend très vite compte à la lecture qu’il y a énormément de zones d’ombres. Zones d’ombres pour le lecteur mais aussi pour les protagonistes, ce qui colle je trouve parfaitement bien avec ce contexte de guerre. Des on dit permettant de manipuler possiblement le peuple et les soldats dans un conflit dont ils ne maitrisent ni les tenants ni les aboutissants. Et on avance au même rythme que la jeune recrue Mana Oga, qui n’a pas plus d’information que nous. Qui sont et à quoi ressemblent les Nibas dont elles vont porter le fœtus? Elles ne le savent pas et nous non plus. Ce traitement nous permettant de suivre l’histoire directement au travers de la jeune militaire et étant aussi dépourvu d’informations qu’elle nous immerge assez rapidement dans le titre.

Du côté de la guerre, on est tout aussi perdu. Qui sont les Second? Des humains? Des humanoïdes? La seule chose que l’on voit ce sont des robots sur 4 pattes. Le peuple semble même étrangement vivre dans une certaine paix assez loin de la fureur et de l’ampleur du conflit qu’on nous évoque. Un conflit nécessitant l’incorporation de recrues féminines de plus en plus jeune pour garnir les rangs de l’unité de téléportation.

On se retrouve avec la classique incorporation à la dure, menée tambour battant par la sergente Almare. Mais comme bien souvent cela cache aussi un côté plutôt protecteur envers les nouvelles recrues. Un personnage qui a un sacré vécu au sein de cette unité étant déjà dans son cinquième cycle, une force de la nature! On voit déjà arriver le sujet de l’utilisation d’êtres humains et de leur corps à des fins militaires, en l’occurrence les femmes, et sans trop de scrupule. Que ce soit dans les quelques bribes d’informations sur la création de l’unité de téléportation ou lors de l’évocation de la suite des opérations à mener contre les Second, il y a fort à parier que les femmes de cette unité d’élite ne soit pas grand chose de plus qu’un sacrifice de plus au service de la guerre. Et même si certaines semblent vouloir se dresser contre ce système, en la personne de la sergente Almare.

Si ce premier tome a été une excellente lecture, il reste à voir ce que la suite va donner pour se faire un avis plus précis sur cette série. Un tome qui nous jette tête la première dans cette guerre sans aucune préparation. Et j’entends par là pas seulement les nombreuses zones d’ombres mais aussi que je me suis clairement senti perdu par moment, peinant à comprendre ce qui se passe réellement (en particulier lors des premières pages). Le côté SF me parle en tout cas énormément, tout comme les thématiques abordées dans ce premier volume et qui, je l’espère, seront développées par la suite. L’ambiance est parfaitement maitrisée par la mangaka qui nous plonge dans ce monde sans filet et sans nous donner plus d’informations que celles en possession de la protagoniste. Une immersion réussie donc dans un univers qui a encore beaucoup de choses à nous livrer. Une lecture je trouve bienvenue pour les fans de SF!